« Les hommes qui aiment la sodomie sont des homos refoulés qui transfèrent leurs pulsions par désir mimétique » ; et encore j’te majore l’effet de style.
On a tous déjà entendu cette phrase de la bouche d’une ex s’essayant vainement à l’empathie masculine.
Las d’entendre tout et n’importe quoi et l’indigence introspective des hommes les incommodants pour régurgiter une réponse convenable sur le sujet, ici s’ouvre un billet plus délicat qu’il n’y parait, où, en seule clé de compréhension, le lecteur devra faire taire en lui une certaine répulsion afin de n’admettre que son seul jugement analytique.
LE POSTULAT
La sexualité masculine étant à l’antipode de celle du beau sexe, tant par ses contraintes que dans l’approche de son plaisir, il repose sur nous un lot quantitatif de prérogatives indispensables au bon déroulement du plaisir de Madame. Prérogatives ne manquant pas d’influer sur notre psyché, nous embarrassant de questions privilégiées tel que :
-
Ai-je le sexe de taille suffisante ?
Sachant que suffisant pour certaines ne l’est pas nécessairement pour d’autres.
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Serai-je assez endurant ?
Si Bijou peut jouir et continuer l’étreinte patientant la réciproque, l’équité n’est pas vraie, la partie s’arrêtant généralement à l’orgasme du bonhomme. Et je dis généralement, car il y a aussi ces fois où – Alcool, fatigue, pression, douleur, stress, médicament, etc. – viennent parasiter l’érection et couper court à la bagarre.
Soit :
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Vais-je bander tout au long ?
Impossible d’objecter que la concaténation de ces éléments n’apporterait pas une influence directe sur le rapport de l’homme à sa sexualité, nos femmes n’ayant à assumer qu’une faible participation dans la gesticulation. Et pour ce qui est de la pipe – et là faut imaginer un palier d’intensité pour que ça pète – elles viendront réclamer de plus grosses bites, quand elles seront déjà capables de mettre ce qu’on a en entier dans la bouche ! (Maintenant vous savez quoi répondre).
En résulte qu’un homme – aussi expérimenté, viril et performant soit-il – a le « devoir » de conjuguer avec la somme de cet ensemble. Une sorte de pression lancinante qui, de sa quotidienneté, finirait par devenir normale. Le poussant parfois jusqu’à s’oublier, guettant l’orgasme de sa muse, cherchant l’aval, pour s’attarder enfin, les derniers coups de limes restants, sur ses seuls besoins.
Comprenons que les hommes soucieux du regard de leurs partenaires et des points d’assurances qu’ils peuvent gagner, ne diront jamais, même au bout de 15 ans de couple et autant de virtuosité en la matière, qu’un « Ouf » libérateur naît à chaque fois que leurs compagnes viennent à jouir.
DU DOGME À LA RÉALITÉ
Il est un fait que la dominante Masculine dans son subconscient repose sur l’emprise de l’autre : L’Homme s’accapare le corps de la femme. Il le conquiert, le possède et le réduit à ses besoins.
Chose échappant à celles qui s’y refusent, c’est que la majorité des pratiquantes ne le font pas pour la sensation, mais l’excitation qui résulte d’être sous l’absolue mainmise de leur conjoint. Elles consentent à se donner complètement, dans leur entièreté, gage de confiance comme de soumission absolue, offrant leur corps sur un plateau d’argent, où l’homme impétueux y verra alors le moyen d’y asseoir son appropriation.
Car non, l’essence de cette fantaisie n’est pas l’élévation du plaisir phallique. L’honnêteté nous poussant à reconnaître que n’étant pas conçu pour ça, l’orifice est moins agréable à pénétrer, qu’il est moins confortable de s’y mouvoir, et difficile à promouvoir… (TMTC)
Soit Justement ce qui constitue son attractivité première: La transgression.
Cette singularité masculine, pour ne pas dire exclusive, identifiée de tout temps en sciences humaines ne se retrouve pas sous la couette par le fruit du hasard.
Faut-il donc être bête, pour éructer que la pratique de la sodomie serait le fruit d’une homosexualité enfuie, alors qu’elle est justement l’aboutissement intrinsèque à toute psychologie Masculine. D’ailleurs si l’honnêteté ne vous en coûte, vous constaterez aisément dans le quantitatif, que les hommes dominateurs qui inspirent la masculinité vont de paire avec ceux qui aiment majoritairement l’idée, et que ceux qui trouvent ça « trop sale » pour essayer ou n’y perçoivent aucun intérêt, sont le plus souvent de fragiles succédanés singeant le dénominateur à ces derniers ; dispensés de virilité intellectuelle, éloignés du logiciel Masculin et de tout ce qui peut rendre un homme attractif aux yeux des femmes – se traduisant parfois même jusque dans leurs physiologies.